Quel est ton parcours ? Qu’est-ce que Nextone Agency ?
Nextone, est une agence de management et de développement d’artistes. Je m’appelle Nicolas Raulin, et j’ai lancé ça en 2016 en parallèle d’un master dans les métiers de la musique. Avant ça, j’avais lancé un magazine digital spécialisé sur la scène française avec des amis en école de journalisme, écrit pour quelques autres canards (MyRock, Plugged, Longueur d’Ondes, Rock One…), et organisé des concerts et deux festivals à Paris et Bruxelles. Aujourd’hui on fait principalement du management donc, mais aussi pas mal de conseil, beaucoup plus depuis le Covid surtout, auprès d’artistes, de professionnels, de structures… On s’occupe d’artistes comme Telegraph, MADSUN, Diamond Deuklo, Thibault Eskalt, des projets majoritairement pop rock electro, mais aussi urbain, chanson… A côté de ça, je m’implique de plus en plus dans les questions de filière depuis deux ans : j’ai fait partie de l’équipe en charge du pilotage du projet Scène Française en partenariat avec la Sacem en 2020, j’ai rejoint l’association « Music Declares Emergency » qui travaille sur la transition écologique dans la filière au printemps 2021, je collabore avec la team La Nouvelle Onde (dont j’ai été #30demoinsde30 en 2018) sur tout l’aspect événementiel / rencontres, plus récemment je travaille sur la structuration et la modernisation de la représentation des managers avec l’AMA et le MMFF. On fait beaucoup de choses, comme tout le monde dans la musique, et c’est hyper passionnant !
Depuis quand et comment avez-vous connu le Mila ?
C’est une bonne question je ne saurais plus dire exactement, le Mila est bien implanté dans la filière indé, donc j’en ai toujours entendu parler. La première fois que j’y suis venu, c’était pour interviewer Isabelle Dacheux (Eifeil). J’ai commencé à graviter autour et au sein du réseau au fil des années, et notamment avec les apéros de managers organisés par Mahaut et Guillaume. C’est à ce moment-là que j’ai franchi le pas et que j’ai véritablement rejoint le réseau officiellement.
Que vous apporte le Mila / Qu’attendez-vous du Mila ?
Le Mila c’est une grande famille, je suis très heureux d’en faire partie. C’est toujours un grand plaisir de venir rencontrer les gens sur les événements, de revoir les copains. C’est aussi une vraie ressource, quand on a besoin d’aide, des questions, il y a toujours quelqu’un pour y répondre. C’était vraiment cet aspect-là qui m’a attiré, ce côté réseau, partage d’infos, soutien et entraide. Comme je le dis toujours aux artistes : « seul tu vas plus vite, mais ensemble on va plus loin ». C’est un peu cette philosophie là que j’essaye de m’imposer aussi en tant que professionnel. C’est facile de garder la tête dans le guidon et de bosser sans regarder autour de soi, mais c’est beaucoup moins sympa. C’est cette volonté de s’entourer, de travailler avec des gens aussi passionnés que moi, qui m’anime au quotidien et me rend meilleur dans mon travail, enfin je pense.
Comment avez-vous vécu / Comment vivez-vous la crise Covid19 ?
On est toujours là, donc c’est que ça va pas si mal. Mais assez difficilement au début à vrai dire. Le confinement est arrivé un mois après la sortie du premier EP de Telegraph, autant dire que ça a tué la promo dans l’œuf. Forcément ça a été compliqué financièrement, comme pour la plupart des indés dans la musique (et pas que). La majeure partie de mes revenus étant issus du live, ça a plongé d’un coup. Avec la baisse constatée des écoutes streaming aussi. Sans les aides du fonds exceptionnel, il faut reconnaître que je n’aurais pas pu poursuivre mon activité. C’est à ce moment-là que je me suis véritablement rendu compte de la précarité de nos métiers. Ça a été assez éprouvant psychologiquement, je me suis posé plein de questions, comme beaucoup d’entre nous. C’est à ce moment-là que je me suis mis à faire du conseil, pour accompagner de manière plus souple des artistes et des professionnels qui avaient besoin d’accompagnement. Au final j’ai réussi à reprendre des activités, ça m’a permis de remonter la pente et de me rappeler que je faisais ça par passion.
Quelles sont vos prochaines actualités ?
Le premier EP de MADSUN est sorti le mois dernier, on est très contents des résultats. J’ai pas mal de sorties d’artistes accompagnés ce semestre (Casareggio, Antoine Assayas, Thibault Eskalt, Tardigraada, Pileos, Folk & Friends Records…), et je bosse en sous-marin sur le premier album de Telegraph, c’est une grosse partie de mon boulot de travailler sur des projets avant même d’envisager une date de sortie, notamment pour construire l’entourage d’un artiste, la stratégie, la direction artistique… Tout ça est hyper passionnant et j’ai hâte de partager toutes ces sorties avec vous !
– Nicolas Raulin