– Qu’est-ce que Banana Tragédie ?
Banana Tragédie est un collectif artistique qui créé et diffuse des projets ayant pour point commun leur caractère hybride et leur rapport décalé à la narration. Pour chaque projet, des artistes croisent leurs pratiques et en explorent la porosité : arts visuels, ondes sonores, lettres, théâtre, design et pour tous : curiosité. Nous travaillons différents formats : spectacles jeunes et tous publics, vidéo-mapping dans l’espace public, performances et ateliers participatifs.
– Quel était ton parcours et comment as tu été amenée à créer cette structure ?
Après un master en business management à l’EDHEC et une prépa littéraire, j’ai mis au centre la création artistique en apprenant à produire mes compositions musicales en montant un duo de musique électronique au Mexique. J’ai recroisé mon amie Laetitia, rencontrée lors de mes études, qui avait aussi soif de se réaliser en tant qu’artiste : ensemble, nous avons monté une performance, en collaboration avec Simon Lazarus, artiste numérique et plasticien. « Manitou », ce spectacle musical mêlant conte et videomapping, a été à la base de la création d’une structure de production et nous a permis de fédérer Laura et Mathilde autour du projet, respectivement présidente et trésorière, afin d’accompagner professionnellement le développement de notre oeuvre.
– Depuis quand & comment as tu connu le MILA ?
J’ai connu le MILA via sa newsletter qui m’avait été forwardée par mon ingénieur son, fin 2019 (c’est donc d’autant plus un plaisir de participer à la réalisation de la newsletter de ce mois-ci 😉 ).
– Que t’apporte le MILA / Qu’attends tu du MILA ?
Le MILA nous a énormément apporté en termes de compétences et de soutien, ayant intégré l’association au tout début de nos activités. Nous avons pu être renseignées sur la stratégie, la communication, les payes grâce aux rendez-vous experts ainsi que durant les Clubs MILA, de manière informelles. Je considère qu’on a jamais fini d’apprendre, et que le MILA est un super lieu de ressource à l’écoute de l’industrie et qui se renouvelle pertinemment selon les besoins et demandes de ses membres.
– Comment as tu vécu la crise Covid19 ?
La crise du covid est arrivée pour nous au moment où certains projets commençaient à avoir des bookings intéressants, et tout a été annulé – c’était vraiment étrange, car nous avons par exemple fait nos tout premiers cachets sur des dates annulées mais payées : on était très contents de faire nos premières embauches, mais plutôt frustrés de ces débuts absurdes où on se paye sans jouer ! En contrepartie, beaucoup de projets audiovisuels ou phonographiques ont vu le jour, comme le vidéomapping Abisnorr de Simon Lazarus, deux clips pour les Chakras Lycras ou le 1er EP de Ioio. Des résidences (comme celle du projet Cantine-Comptine pour Création en Cours des Ateliers Médicis) et des ateliers (par exemple à la Gaîté Lyrique pour créer un podcast) ont aussi pu avoir lieu.
– Quelles sont vos prochaines actualités ?
Nous sommes invités au Hub Montréal le mois prochain pour développer nos projets au Canada et notamment notre performance « Manitou ». Cette performance jouera plusieurs dates l’année prochaine notamment à la SMAC de Blois et à la Maison du Conte. Laetitia vient de terminer sa residence TRANSAT financée par les Ateliers Médicis, et je suis moi-même en train de terminer la production d’un nouvel EP qui sortira en 2023, sous mon nom d’artiste Ioio.
– Joséphine Hurtut.