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Qu’est-ce que  Lumière Etherical Records ?

Lumière Etherical Records (L.E.R) est un studio de production basé à Montreuil à l’espace Albatros. La structure label me permet de signer avec des partenaires ou de facturer à des clients, mais mon répertoire reste celui que je produis moi-même ou que je co-produis. J’interviens de plus en plus comme réalisateur pour d’autres artistes (Faubourg notamment). Je fais aussi de la musique au mètre, du Podcast (J’crois que la Terre est ronde), de la musique à l’image (Arte, Artjacking), du Sound Design d’exposition (musée des mines, Saint-Etienne), et de la prise de voix, du mix et du mastering.

Quel était ton parcours et comment as tu été amenée à créer cette structure ?

Après avoir publié mon 1er album dans une major en tant qu’artiste (Jon Malkin, Electric Steam), j’ai décidé de créer cette structure, comme une sorte de refuge. La pression de l’industrie a eu raison de mon plaisir de jouer durant quelques années, et j’ai dû réinventer ma façon de faire, me retrouver, apprendre à me connaître, et à m’entourer de nouveaux partenaires. J’étais coutumier du burn-out, et cette structure a été l’interface d’une nouvelle politique de vie pour moi. Très vite, mon lien avec mes clients m’a permis de recevoir de plus en plus de missions, et je n’aurai jamais imaginé développer les choses dans ces directions là. Plus important encore, le leadership et les types de missions tournent énormément et c’est hyper satisfaisant de pouvoir travailler avec des gens sur leurs projets en portant différentes casquettes, ça rend flexible et plus ouvert, plus confiant aussi. Devenir producteur permet de s’affranchir, de trouver des gens qui nous ressemblent, et de produire ce qu’on a en tête sans trop d’interférences. Pour moi, la création se doit d’être d’abord source de joie et de partage, et la musique devrait être considérée d’abord comme une Culture. L’excitation que nous partageons en musique est le miel d’une relation psychologique profonde, et le cadre de production doit garantir le respect et la santé des artistes. La confiance est essentielle, et passe par une transparence et une consistance dans le temps. Réaliser, produire, c’est un peu un rôle de sage-femme pour moi, et je sais aussi préparer un artiste aux phases plus inconfortables pour lui. Parce que j’ai été à cette place. Les artistes sont plus vulnérables que les autres acteurs du monde de la musique, et j’entendais beaucoup parler « d’artistes à problèmes » de la part de personnes n’ayant pas conscience de l’aspect malsain de certaines relations professionnelles. Ça passe aussi par l’aspect économique d’un projet. En ce qui me concerne si un artiste délivre un son super, je suis déjà fixé vers ce qu’il sera capable de délivrer dans un an si le travail est bien fait.

Depuis quand et comment as-tu connu le MILA ?

J’ai connu le MILA un an avant d’en devenir membre par des amis qui en sont des membres actifs. J’ai horreur de « réseauter » en général, mais j’aime venir au MILA parce que c’est familial, à petite échelle, humain et pertinent.

Que t’apporte le MILA / Qu’attends tu du MILA ?

Le MILA m’apprend à sortir de ma grotte, parce que produire de la musique est un sacerdoce. Je prends du recul en y venant, en entendant d’autres personnes qui ont les mêmes problématiques exposer leurs recherches ou leurs envies. J’aime faire partie d’une communauté de gens indépendants qui s’épaulent et s’écoutent. Par ailleurs, se former et boire des coups, c’est toujours un bon point de départ pour ne pas s’enfermer dans son monde.

Quelles sont vos prochaines actualités ?

Cette année, nous allons sortir avec Faubourg un album et un EP que j’ai co-réalisé avec lui, je vais aussi sortir probablement un nouvel EP de mon propre projet. Je suis également en discussion pour la création d’un podcast littéraire et d’un autre sur la gastronomie. J’essaie aussi de franchir le cap de la levée de subventions via le label (on y est presque !). J’ai repris le chemin de la scène en solo également, et pour le reste, ce sera plus du surf que de la planification de tâches.

 

– Jonathan König.