– Qu’est ce que Musigamy ?
Musigamy est une société d’édition musicale que j’ai fondé en 2016.
La société est vraiment concentrée sur ce domaine de prédilection qui construit sa philosophie collaborative et ouverte en termes de genres.
Notre activité couvre tous les champs de l’édition : la création et le développement de nouveaux répertoires, le placement de chanson, la synchro, la sous-édition, la gestion éditoriale ainsi que la prestation de services (dépôts, audit de droits, etc…).
Côté créatif, je travaille avec une vingtaine d’auteurs compositeurs dont j’essaie de diversifier et d’augmenter les revenus de droits d’auteurs. Même si c’est assez varié dans les styles, on reste toujours sur une base assez pop.
Côté plus administratif, je travaille auprès d’autres éditeurs qui ont des champs d’activités variés pour assurer une partie de leurs missions administratives et m’intégrer à leur pratique éditoriale.
Je suis par ailleurs impliqué en tant que vice trésorier à la CSDEM (Chambre Syndicale de l’édition musicale).
Comment avez-vous connu le Mila ?
Je travaille avec des structures qui y sont installées depuis un moment. A force d’y venir et d’y côtoyer de plus en plus de monde, j’ai fini par m’y installer ?
Que vous apporte le Mila / Qu’attendez-vous du Mila ?
Déjà avoir un bureau à un prix abordable dans Paris, c’est quelque chose de précieux en soit !
Néanmoins, le MILA c’est aussi une salle de réunion et une cafétéria qui ont été notamment des plus utiles quand on ne pouvait pas faire de rdv en extérieur.
Il y a l’aspect humain qui est agréable aussi, de pouvoir se croiser, échanger et finalement développer des synergies.
Je n’ai pas encore tellement profité des réunions et différentes initiatives organisées mais cela met une vraie vie dans la communauté qui est créatrice de lien. Merci donc pour toute cette activité !
Comment avez-vous vécu / Comment vivez-vous la crise Covid19 ?
Côté édition, c’est très paradoxal comme sentiment…En fait, je n’ai pas arrêté une minute et ça devient pire maintenant que tout le monde reprend la route !
En effet, on a vécu deux phénomènes.
Des auteurs qui avaient du temps pour créer
Des clients qui se sont recentrés sur l’activité d’édition quand le reste était à l’arrêt.
L’année 2020 s’est financièrement bien passée puisque nous encaissions alors les droits de 2019. Mais là, 2021….. on prend de plein fouet cette crise quand tout le monde va repartir et qu’on va nous demander d’investir plus pour relancer la machine.
On travaille donc encore d’avantage pour compenser cette certitude de gagner moins sur les 18 à 24 mois puisqu’on sait déjà que le mal est fait en termes de droits d’auteurs.
Quelles sont vos prochaines actualités ?
Elles sont nombreuses car la création permet d’être dans des tas de répertoires et ne pas être focalisé sur un nombre suivi d’artistes.
La priorité est de créer toujours plus et de donner vie à ces chansons.
Je vais donc me focaliser uniquement sur les auteurs que j’accompagne et qui ont aussi leur propre projet artistique.
Ces dernières semaines viennent de sortir deux albums : « Tandem » pour l’électrique Alice Animal et « It’s on me » pour le chanteur électropop, John Linhart.
Il y a aussi un troisième album de Temenik Electric, un projet rock électro en langue arabe qui est prêt à bondir et une kyrielle de singles de la chanson à l’électro, à venir ces prochaines semaines et mois.
– Philippe Manivet.